URL

https://arxiv.org/abs/2102.13600  

Type d’article

Preprint  

Thème

Stratégies de contrôle  

Que retenir de cet article, en 1-2 phrases ?

L’article s’intéresse aux bénéfices/risques potentiels qu’engendrerait un retard d’injection de la seconde dose de vaccin à ARN messager. L’article étudie l’impact de différentes stratégies de protocoles de vaccination sur le nombre de décès, et ce dans trois scénarios différents de propagation de l’épidémie.

Objectifs de l’étude / Questions abordées

Étant donné un certain nombre de doses allouées, comment faut il répartir ces doses entre les premières et secondes injections ? En d’autres termes, sur une période donnée, vaut-il mieux donner massivement une première dose (quitte à retarder la seconde dose) ou vacciner totalement un nombre moindre d’individus (quitte à retarder la première dose pour un nombre important d’individus) ? Y a t-il un impact sur l’adhésion de la population à la vaccination lors d’annonces sur un changement de protocole ?  

Méthode

L’article propose d’étudier l’impact de différents protocoles de vaccination (durée entre deux doses : 21, 42 ou 84 jours) dans le cas de différents scénarios de reprise de l’épidémie (amélioration, faible regain, fort regain). Cette étude est faite selon deux scénarios de livraison de vaccins : 14 millions de doses sont livrées au premier trimestre 2021, puis soit 14 millions de doses sont livrées au second trimestre soit 46 millions de doses sont livrées au second trimestre. Le modèle sous-jacent est un modèle SEIR stochastique structuré en différents groupes définis par le risque encouru face à la maladie. L’évolution du taux de reproduction des personnes à bas risque est modélisé à l’aide d’une équation différentielle stochastique (modèle d’Orstein-Uhlenbeck).  

Résultats principaux

Dans le cas d’une forte reprise de l’épidémie, les modélisations montrent que retarder l’administration de la seconde dose de vaccin permet d’éviter des milliers de morts. Ceci est dû au fait que les vaccins à ARN messager sont très efficaces pour prévenir les formes graves de COVID19 et ce dès 12 jours après la première injection. Le modèle prédit que les bénéfices alloués au changement de protocole diminuent considérablement si l’efficacité du vaccin diminue. Les modélisations ont aussi mis en évidence que les changements de protocoles de vaccination ont un faible impact sur l’adhésion de la population à la vaccination. Ceux-ci n’entraînent qu’une faible réduction de l’intention de vaccination.  

Commentaire / brève évaluation, limites, ouvertures possibles

L’article ne tient pas compte de certains risques que pourrait engendrer le report de l’injection de la seconde dose de vaccin : éventuel développement d’anticorps facilitant, favorisation de l’émergence de variants pouvant échapper à l’immunité induite par le vaccin dans un contexte d’immunisation partielle de la population, perte d’efficacité de la première dose.