CHARPENTIER, Arthur (UQAM) ; ELIE, Romuald (LAMA, Université Gustave Eiffel) ; LAURIERE, Mathieu (ORFE, Princeton University) ; TRAN, Viet Chi (LAMA, Université Gustave Eiffel)

https://hal.archives-ouvertes.fr/hal-02572966

Avec des méthodes venues du contrôle optimal, on regarde (à partir du 15 mars) quelles pourraient être des politiques de confinement et de test “optimales”. L’optimalité est définie par la minimisation d’un critère qui est la somme des coûts humains, économiques et sociaux. Dans l’optimisation, on prend en compte le fait que les unités de soins intensifs ont une capacité limitée, qui, si dépassée, induit une mortalité supplémentaire pour les patients additionnels. On considère les scénarios : 1) sans aucune intervention, 2) avec seulement du confinement, 3) avec un mélange de confinement et de tests. On trouve que la mesure “optimale” a toujours une structure en 4 phases (qui évite le second pic après le confinement) : 1 et 2) une phase de lockdown sévère qui ressemble à la période que nous venons de vivre ; 3) une phase de déconfinement progressif (qui peut être atténuée avec un politique de test active) ; 4) fin de l’épidémie. La sensibilité aux paramètres est testée. Ce travail est plus “méthodologique” qu’ayant une vraie valeur prédictive : le modèle reste très simple, sans structure sous-jacente, et des politiques de contact-tracing ne sont pas incluses.